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  • Rencontre avec Sophie de Closets (Fayard) - 31 octobre 2016

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  • Compte-rendu de la rencontre du 31 octobre 2016 avec Sophie de Closets 

    Par Perrine Baron, Mathilde Forget et Marion Mucciante

    Crédits photo : Philip Conrad

    Entretien réalisé par Vincent Message

     

     


    Après un parcours fulgurant dans le milieu de l’édition, Sophie de Closets a été nommée PDG des éditions Fayard en 2014, à trente-cinq ans. Elle revient pour nous sur l’histoire de cette maison, l’une des plus anciennes du paysage du livre français, sur les forces de Fayard du côté des documents et des essais, et sur les ambitions nouvelles de la maison du côté de la littérature française. Avec, toujours, le souci de placer les auteurs au centre.

      

    Parcours sans fautes

    Sophie de Closets a découvert le monde du livre dès l’enfance, puisque son père, François de Closets, est l’auteur d’essais sur l’économie et la société française, et que sa mère, Janick Jossin, est journaliste littéraire. Elle pense d’abord résister à ce déterminisme familial en se lançant dans une carrière de chercheuse après une agrégation d’histoire. « L’édition me tentait beaucoup, mais je trouvais que c’était assez chargé psychanalytiquement. Puisqu’entre l’écrivain et le critique littéraire, il y a l’éditeur. » Dès ses premiers jours d’un stage chez Grasset, elle se rend compte néanmoins que c’est un monde qui lui correspond beaucoup mieux. Elle imagine, à un moment donné, faire une thèse de doctorat en exploitant les archives de la maison, et décortique entre autres les notes du comité de lecture depuis les années 60. Parallèlement, elle multiplie les petits travaux éditoriaux, entre lectures, rewriting, indexation…

    En 2004, Fayard lui propose un poste. Sachant combien les places sont chères dans le secteur, elle abandonne alors la perspective de travailler pour Grasset. Elle commence comme assistante d’Olivier Bétourné, le vice-PDG. Elle s’occupe du suivi éditorial de documents et de romans, français et étrangers, mais aussi de marketing et de la publicité. À l’époque, il s’agit surtout de placer des encarts dans la presse écrite, alors que Fayard dispose d’un important budget d’investissement publicitaire. L’efficacité directe des publicités n’est pas avérée (ce qui fait vendre, dit-elle, c’est avant tout la promotion radio, l’affichage et désormais la communication sur internet), mais ces annonces permettent de soutenir les pages Livres des journaux et de renforcer les rapports avec les rédactions. Il s’agit aussi de rassurer les auteurs qui ont besoin de sentir qu’on parle de leur travail dans la presse.


    Sophie de Closets ne s’arrête pas à cette seule mission. Quand elle découvre par exemple que 280 pages de L’Avenir de l’eau d’Erik Orsenna ont été supprimées avant publication, elle lui propose de faire exister ces coupes à travers un blog participatif, et organise des rencontres avec des associations, des feuilletons internet, des échanges avec des blogueurs. Ce travail ne permet pas dans l’immédiat de vendre davantage d’exemplaires, mais Erik Orsenna lui en parle encore aujourd’hui : « Le fait qu’il soit content, ça n’a pas de prix. »

     

    En 2008, Claude Durand, le président historique de Fayard, quitte la direction de la maison. À son départ, Olivier Nora, déjà à la tête de Grasset, prend sa succession avec l’idée de faire fusionner les deux maisons, qui appartiennent toutes deux au groupe Hachette. Mais il se rend rapidement compte que ce n’est pas une bonne idée et renonce, après cinq ans, à ses fonctions chez Fayard pour se consacrer à Grasset. Selon lui, c’est Sophie de Closets qui doit prendre la direction de Fayard. À trente-cinq ans, elle y travaille déjà depuis dix ans et a monté tous les échelons. Quand il lui en parle pour la première fois, alors qu’elle est « enceinte jusqu’aux yeux », et par un réflexe de modestie qu’elle dit assez féminin, elle ne prend pas la proposition au sérieux. Mais Olivier Nora est certain de son choix. C’est quatre mois plus tard, dans le bureau d’Arnaud Nourry, président du groupe Hachette Livre, qu’elle prend conscience qu’il serait idiot de refuser cette offre. « Il avait l’air sûr de lui, je ne l’ai pas contredit. » Sophie de Closets est ainsi nommée très jeune à la tête d’une grande maison. Elle a conscience d’avoir bénéficié d’un saut de génération : les soixante-huitards sont restés très longtemps à leurs postes, ce qui a empêché la génération suivante d’accéder aux fonctions de direction générale et l’a contrainte à partir pour fonder leurs propres maisons, comme l’ont fait Laurent Beccaria, Odile Jacob ou Marion Mazauric (que nous avons reçue en 2016 : voir ici).

    Voilà maintenant trois ans que Sophie de Closets a repris les rênes de Fayard et y imprime sa dynamique.

     

    La maison Fayard au sein du groupe Hachette

    Fondée en 1857, Fayard est l’une des plus anciennes maisons d’édition françaises. À ses débuts, elle publie surtout des romans feuilletons, des romans populaires, des livres illustrés et des magazines pour la jeunesse.

    De 1980 à 2009, Claude Durand lui donne l’ampleur qu’elle connaît aujourd’hui, grâce à la publication de grandes biographies historiques, d’essais, de documents. La publication de Quand la Chine s’éveillera d’Alain Peyrefitte, en 1973, vendu à 800.000 exemplaires, avait déjà fait date. La maison publie les proches du pouvoir mitterrandien, comme Robert Badinter, Jean-Pierre Chevènement, Régis Debray et Jacques Attali. Claude Durand est un homme qui aime faire des coups et n’hésite pas à prendre des risques en publiant des livres qui font scandale, comme Affaires africaines (1983) de Pierre Péan qui dénonce les réseaux de la Françafrique. La littérature étrangère prend également une place plus importante avec par exemple la publication des œuvres de Vladimir Nabokov, Thomas Mann et Patrick Süskind. Claude Durand est également depuis qu’il a trente-quatre ans l’agent français d’Alexandre Soljenitsyne, dont Fayard gère encore aujourd’hui les droits mondiaux. Sophie de Closets le décrit comme un homme de combat : « Il avait le courage politique et financier de publier des textes qui en faisaient reculer d’autres. »

     

    Depuis 1958, Fayard appartient au groupe Hachette. L’éditorial, les cessions de droits, le pôle presse, la direction financière sont assurés au sein de la maison, tandis que la fabrication, le juridique, l’informatique sont des fonctions organisées par le groupe, lui-même propriété du groupe Lagardère, très actif dans l’audiovisuel avec Europe 1, ou la presse avec Paris Match, Elle et Le Journal du Dimanche. Sophie de Closets précise qu’il n’existe aucune intervention du groupe dans les affaires de Fayard. Les actionnaires sont en réalité très conscients qu’il faut préserver l’indépendance de la maison pour qu’elle prospère. Pour preuve, la publication d’un livre enquête sur le Qatar, dont les journalistes du JDD n’auraient pas osé parler dans leurs articles. La maison d’édition n’a pas non plus d’orientation politique marquée, puisqu’elle a publié cette année par exemple à quelques semaines d’intervalle un livre de Nicolas Dupont-Aignan et un autre de Jean-Luc Mélenchon. « Ce n’est pas une maison militante, dit Sophie de Closets avec humour, mais une terre de contrastes. »

    En revanche, appartenir au groupe permet d’avoir des interlocuteurs très compétents pour discuter des hypothèses de développement. « Pouvoir parler tous les jours avec des personnes qui travaillent dans le métier depuis des dizaines d’années, ça nous empêche parfois de perdre du temps avec des erreurs qui ont déjà été commises. » Elle se souvient par exemple d’avoir pu profiter de l’expérience de collègues qui l’ont dissuadée d’opérer une diversification par marques en ouvrant trop de fronts en même temps : Claude Durand avait tenté cela à la fin des années 1990 et cela n’avait pas du tout fonctionné.

     

     

    La relance du côté de la littérature


    Aujourd’hui, dans un contexte où les ventes de sciences humaines s’érodent, il faut néanmoins explorer des pistes nouvelles. Fayard le fait aussi grâce aux maisons qui lui sont associées depuis des années. Mazarine regroupe ainsi des romans de fiction plus grand public, au fort potentiel commercial. Pauvert, éditeur historique de Boris Vian, Sade et Georges Bataille, permet à des auteurs de littérature française qui ont déjà une maison d’édition de publier des essais, comme l’a fait récemment Kaoutar Harchi avec Je n’ai qu’une langue et ce n’est pas la mienne. Pauvert est la filière « so chic » qui permet de travailler avec des auteurs dans l’espoir de publier aussi certaines de leurs fictions.

    L’ouverture du côté de la littérature française suppose cette réflexion stratégique, car ce n’est pas dans ce domaine que Fayard a fondé sa renommée, et que la concurrence est rude. Les meilleurs auteurs contemporains ont tendance à se tourner soit vers de grandes maisons historiques comme Gallimard, Grasset, Le Seuil, qui bénéficient de l’effet « valeur sûre », soit vers des maisons plus jeunes et à l’image très contemporaine, comme Verticales. Pour redonner à Fayard un capital symbolique en la matière, Sophie de Closets choisit de publier peu d’auteurs, mais des auteurs de grande qualité, en qui elle croit vraiment. Au programme de cette rentrée de septembre, on trouve ainsi La Vie prolongée d’Arthur Rimbaud de Thierry Beinstingel ou La Légende de Philippe Vasset. Les livres de la rentrée de Fayard ont été chroniqués tôt dans Le Monde ou dans Télérama, ce qui prouve que ce travail de conquête d’une reconnaissance symbolique avance.

    Parmi les axes de développement, Sophie de Closets s’implique aussi particulièrement dans la littérature étrangère. Elle la publie sous la même couverture que la littérature française, pour que l’effet cumulatif recherché se mette en place au plus vite. Elle est désormais présente chaque année à la foire de Francfort, dont elle raconte la frénésie avec distance et humour. Participer à Francfort, c’est avoir un planning de rendez-vous toutes les trente minutes de 9h à 18h, composé de gens que vous voulez voir et de gens qui veulent vous voir. Les éditeurs anglophones se déplacent moins, ce sont les agents et les cessionnaires de droits qui sont en première ligne. Beaucoup de projets de littérature étrangère tombent dans les semaines qui précèdent Francfort, ce qui suppose de solliciter aussi des lecteurs extérieurs pour les regarder vite. Sur les projets les plus commerciaux, les agents jouent la démission des résistances nerveuses en faisant monter les enchères, en direct ou par textos. Sophie de Closets se rappelle ainsi de foires d’empoigne autour de The Girls d’Emma Kline – finalement publié par La Table Ronde, et cette année autour des mémoires d’Elton John, acquises par Albin Michel, mais sans perspective de tournée promotionnelle du musicien en France. Dans tous les cas, il faut faire attention de ne pas concéder des à-valoir trop élevés, car la satisfaction d’avoir emporté le morceau s’efface vite devant la déception si les ventes ne les couvrent pas.

    Du côté des sciences humaines et de la non-fiction française, le fonctionnement est assez différent : beaucoup de contrats se signent sur des propositions synthétiques, en quelques pages. Pour passer commande de textes, il faut bien connaître le parcours des gens. On peut, dans tous les cas, lire des chapitres au fur et à mesure et apporter plus d’idées qu’en fiction. « Il y a des auteurs que j’édite moi-même, car je les suivais déjà avant ma prise de fonction comme PDG, et d’autres que je vais chercher. » Avoir une qualité répétée de lecture tout en assurant la direction générale est très difficile. La maison n’a pas de comité de lecture, mais Sophie de Closets s’appuie beaucoup sur l’équipe éditoriale dont les membres ont, selon l’expérience de chacun, des degrés d’autonomie différents. Leur objectif n’est pas de publier en quantité, mais en qualité. Depuis son arrivée, la maison a réduit sa production de 30%, passant de 400 (en 2003) à 220 nouveautés par an. Une maison qui compte une quarantaine d’employés ne peut pas faire moins, sous peine de ne plus couvrir ses frais généraux. Sophie de Closets essaye de lire tous les livres qui représentent des enjeux littéraires ou commerciaux importants du début à la fin. Elle consacre donc beaucoup de temps à la lecture, même si elle n’en trouve le temps que le soir et la nuit. Pour garder en tête une échelle du jugement esthétique et rester la plus lucide et la plus exigeante possible, elle avoue avoir aussi besoin de se replonger dans un grand classique de temps à autre. Et pour savoir quels projets de livres laisser filer, elle a sa recette : « Ne pas être trop contrariée à l’idée de ne pas le faire. »

     

    La priorité aux auteurs


    Sophie de Closets ne cesse de le souligner : une maison d’édition ne vit que par ses auteurs, qui doivent s’y sentir d’autant plus accueillis, d’autant plus chez eux que ce sont souvent des personnes qui ont une faille, un rapport perturbé au monde, qui fait à la fois leur singularité et leur fragilité. « Chouchouter les écrivains, c’est la valeur ajoutée d’une bonne maison. » Ce qu’elle préfère dans son métier, c’est « être aux premières loges » de la naissance d’une œuvre marquante, accompagner les auteurs dans cette aventure humaine. Elle a de l’empathie pour eux et a conscience que la publication est « un processus de dépossession qui peut être violent. » Elle en connaît qui surveillent les moindres détails de la publication, de la mise en page au grammage du papier et au choix des polices, mais comprend parfaitement ce besoin. « Les névroses des auteurs prennent plein de formes différentes. On ne sait pas à quelle étape ils voudront voir, contrôler, à quel moment ils sont prêts à lâcher prise ; qu’est-ce qui les blessera et à quoi ils seront indifférents. Il y a là-dedans toute une comédie humaine intéressante. Mais si j’étais auteure, je crois que je serais mille fois plus exigeante que la plupart de ceux avec lesquels je travaille. »

    Bien sûr, les fonctions de direction générale viennent parfois empiéter sur cette partie de son travail. « Aujourd’hui, la seule chose que je n’ai pas faite, c’est prendre des nouvelles de mes auteurs. Je fais donc tout à l’envers, car c’est ça le plus important », dit-elle alors qu’elle sort d’une réunion sur le développement numérique et l’impression à la demande. Dans sa journée de travail, le numérique est aussi ce qui grignote son temps, avec l’immédiateté déstabilisante qu’il implique : si ses interlocuteurs n’ont pas de réponse dans les trois jours, ils s’inquiètent. « Il faut protéger la maison des forces centrifuges qui la détournent des textes », dit-elle. Elle aimerait parfois n’avoir ni téléphone ni ordinateur dans son bureau et a repris depuis peu la pratique de Claude Durand qui consistait à envoyer à ses auteurs de petits mots sur des cartons, qui font plaisir sans forcément appeler de réponse.

     

    Sophie de Closets aura bientôt une assistante. Elle espère trouver un homme, pour diversifier un peu le recrutement de Fayard. Elle souligne la féminisation du métier qui, selon elle, va de pair avec sa paupérisation. Fayard est l’une des rares maisons à avoir une femme comme dirigeante : ailleurs, ce sont des hommes. Elle pense que cette homogénéité restreint les perspectives. « Ne compter que quatre hommes sur quarante employés, c’est forcément un problème, ça limite la créativité. » Mais les candidatures masculines se font rares : a priori, elle embauchera donc une assistante. Elle espère ainsi pouvoir se dégager deux demi-journées par semaine pour laisser de la place à l’improviste et, bien sûr, passer du temps avec les auteurs.

     

    Billets

     

    Les livres, Sophie de Closets les a dans le sang. D’abord bien sûr, avec des parents dans le métier, elle a grandi dedans : c’est son territoire. Elle est une enfant de ce milieu et ne le renie pas. Mais quand elle parle de cet héritage, c’est pour clore le sujet rapidement et avec humour, en évoquant les séances passées chez le psy à chercher sa légitimité. Plutôt que de tuer le père, Sophie de Closets a finalement décidé de « s’engouffrer dans la brèche de la reproduction sociale ». Elle a donc déménagé de maison d’édition en maison d’édition, retrouvant des visages familiers de Grasset à Fayard. Parce qu’il ne s’agit pas seulement de ses parents, non. Sa maison à elle est bien plus étendue, sa tribu plus nombreuse que celle qui figure sur son livret de famille. Au travail, elle appelle sa cheffe « maman » et ses collaborateurs du Journal du dimanche ses « cousins ». Pas de doute, l’édition, c’est sa famille.

    P.B

     

    A trente-cinq ans, Sophie de Closets devient PDG des éditions Fayard. Le CV est impressionnant, la carrière fulgurante, le portrait imposant. Je décide de garder mes distances, et d’observer de loin. Mais il est difficile de garder ses distances avec Sophie de Closets, tant elle vient vous chercher avec son énergie, son enthousiasme et ses nombreuses anecdotes sur le monde de l’édition. Elle n’est pas une directrice rigide dans un bureau lointain. Et on pourrait presque la prendre pour une bonne copine. Mais ne vous méprenez pas, elle n’est pas juste sympathique. Pour la carrière fulgurante, on comprend vite que ce n’est pas un hasard. Petite déjà, elle devait jouer à l’éditrice. Et elle communique si bien sa passion, que face à elle, on pourrait nous aussi avoir envie d’y jouer, sauf quand elle évoque la foire du livre de Francfort ! Sa vision est précise, réfléchie, moderne, et elle a même l’intelligence de ne pas oublier que dans tout ça, l’important c’est l’auteur. Sophie de Closets a été très généreuse avec nous lors de cette rencontre, et lorsque qu’elle nous confie vouloir éditer davantage de romans français, je me dis que cette après midi, elle a peut-être déjà séduit quelques jeunes auteurs.

    Mathilde Forget

     

    Quand elle pose son téléphone pour nous raconter son parcours, c’est avec toute son énergie. Elle nous explique les étapes de doutes, de changement de voie, d’étapes majeures qui l’ont guidée jusqu’ici. Le ton avec lequel elle nous partage son quotidien est plein de vie, et la tournure de ses mots porte l’humilité des passionnés. « J’ai de la chance », nous répète-t-elle. Une fois cette après-midi passée, on humanise le monde de l’édition à travers les histoires qu’elle nous raconte. Une fois son chemin pour arriver jusqu’ici expliqué, vient un témoignage d’un quotidien chargé entre la densité de son métier et son envie constante de ne pas perdre de vue l’essentiel. Dans un monde qui va de plus en plus vite, ou les informations doivent s’échanger de manière instantanée, Sophie de Closets n’a pas perdu de son authenticité. On l’envie tout en comprenant qu’une vie comme la sienne est un choix de tous les jours. Un choix généreux, tourné vers l’autre, vers tous ceux qui vivent pour écrire.

    Marion Mucciante

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