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  • Rencontre avec Antoine Volodine - 15 décembre 2015

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  • Compte-rendu de la rencontre avec Antoine Volodine du 15 décembre 2015 

    entretien réalisé par Vincent Message

     

     

    Le monde post-exotique est un monde à quatre piliers : Antoine Volodine, Elli Kronauer, Manuela Draeger et Lutz Bassmann. Un groupe d’auteurs formant avec leurs quarante œuvres une constellation unique dans la littérature française. Antoine Volodine nous présente ce mouvement comme on décrit notre reflet dans un miroir.

     

    I. Parcours d’un porte-parole du post-exotisme : Antoine Volodine

    1. Genèses confondues d’un écrivain et d’un mouvement littéraire

    Depuis 1985, Antoine Volodine construit une œuvre continue marquée par un moment de théorisation avec le livre Le Post-exotisme en dix leçons, leçon onze (Gallimard, 1998). Les quatre premiers titres, Biographie comparée de Jorian Murgrave (1985), Des enfers fabuleux (1988), Un navire de nulle part (1986) et Rituel du mépris (1986) paraissent chez Denoël, dans la collection Présence du Futur, et détonnent dans paysage littéraire de l’époque. Nourri de textes russes et latino-américains, Volodine trouve que la littérature française est une littérature où coule « un sang de navet », qui ne correspond pas à l’énergie et à l’ampleur qu’il essaye pour sa part de trouver. Élisabeth Gille, qui dirige alors la collection, est consciente que ce qu’écrit Antoine Volodine n’appartient pas au champ de la science-fiction classique. Cette volonté de marquer sa spécificité finit par l’inciter à changer de maison d’édition. Lorsqu’il intègre les éditions de Minuit, la critique se met à lui demander avec plus d’insistance où il se situe. À une enquête du Point, lassé de passer son temps à dire « ce qu’il ne fait pas », il répond par boutade qu’il écrit du « fantastique anarcho-post-exotique ». L’adjectif est lâché.

     

    2. Un collectif d’auteurs


    Pour comprendre la naissance de l’univers post-exotique, il faut remonter au début des années 1980, quand Volodine rédige l’anthologie d’une littérature imaginaire, écrite par des collectifs d’auteurs tout aussi imaginaires, mais dont il s’agit de reconstituer l’époque. Cette idée continue de rôder dans les œuvres post-exotiques, puisqu’on retrouve dans Lisbonne, dernière marge (Minuit, 1990) le personnage d’Ingrid Vogel qui souhaite créer une telle anthologie, pour regrouper les textes de collectifs d’écrivains dissidents. L’œuvre marque la volonté de donner la parole à différentes voix – celles des personnages, et celles que les personnages imaginent eux-mêmes, et d’en organiser la circulation comme celle de samizdat. Vue sur l’ossuaire (Gallimard, 1998), sous-titré « romånce », se présente comme un livre écrit et signé par deux voix amoureuses, même si seul le nom d’Antoine Volodine apparaît sur la couverture. Dans Le Post-exotisme en dix leçons, leçon onze, ce sont sept auteurs qui prennent la parole. Ils s’expriment à partir d’une prison où ils se trouvent tous enfermés à perpétuité après l’échec de leurs projets révolutionnaires. Leurs textes s’élaborent en commun, sur des bouts de papier, par des murmures. Dès lors, pour Volodine, « la signature d’un roman est la signature d’un porte-parole qui prend la responsabilité de la parole collective à l’extérieur des murs, pour qu’elle puisse se diffuser. » Le post-exotisme regroupe des auteurs dont l’identité réelle, pour ne pas dire biologique, n’a pas d’importance. On distingue trois signatures à côté de celle d’Antoine Volodine, et chacune est porteuse d’une sensibilité distincte. Ainsi Manuela Draeger est plus attirée vers le merveilleux quand Lutz Bassmann l’est plus par la violence. Chaque auteur semble représenter une facette d’un unique personnage dont le nom nous échappe encore.

     

    3. Quelle maison pour des textes libres ?

    Antoine Volodine nous fait part des difficultés mais aussi des opportunités qu’il a rencontrées pour diffuser les livres post-exotiques. Après la période Denoël, l’entrée chez Minuit a eu des conséquences sur le déploiement de l’œuvre. Un éditeur comme Jérôme Lindon avait tendance à considérer que l’imaginaire était une chose faite pour les gosses ; il pouvait encore tolérer des personnages-oiseaux, mais certainement pas des mutants ou des extraterrestres. « Je n’ai pas écrit des livres-Minuit, mais je n’ai pas non plus laissé libre cours à mon imaginaire comme j’ai pu le faire après. » Alors qu’il se voyait, de prime abord, rester indéfiniment dans cette maison, elle n’aura donc accueilli qu’une période de sa création.

    La méfiance à l’égard des littératures de genre n’est pas la seule entrave au projet post-exotique. L’hétéronymie présente des difficultés matérielles considérables, puisqu’elle empêche une maison d’édition de capitaliser sur la réputation qu’un auteur a pu acquérir de livre en livre par son nom. C’est son amitié avec Geneviève Brisac qui permet finalement à Volodine de commencer à signer d’autres hétéronymes à l’École des Loisirs. À cette période, les écrivains post-exotiques se mettent à s’intéresser de plus près aux épopées russes, les bylines, qui n’avaient pas franchi les frontières de la Russie. Ils les expurgent de leurs aspects les plus violents à l’intention d’un public jeunesse. C’est donc dans ce microcosme de magie et d’onirisme que les écrivains post-exotiques naissent et font leurs premières armes. Manuela Draeger commence à exister à partir de l’Ecole des loisirs également : elle signe de courts textes mettant en scène des personnages dont le genre, humain/animal ou encore l’état, mort/vivant restent flous. Ces deux auteurs font leur premiers pas dans un coin de la littérature où les critiques ne viennent pas. Ils existent jusqu’en 2009 dans la plus grande discrétion, ce qui permet au post-exotisme de prendre racine dans un environnement libre.


    Du côté des livres pour adultes, Antoine Volodine a bénéficié également de la complicité d’Olivier Cohen aux éditions de L’Olivier, qui publie Herbes et golems de Manuela Draeger en 2012, un livre particulièrement difficile puisqu’on y trouve de longues listes d’herbes inventées. Gérard Bobillier, fondateur de Verdier et ami, accepte pour sa part de faire exister Lutz Bassmann, qui s’affirme par une voix rude et des expérimentations singulières, comme celle consistant à écrire un livre sous forme de haïkus (Les Haïkus de prison, 2008) ou d’écrire deux fois la même histoire avec des phrases et des mots tout à fait différents (Avec les moines-soldats, 2008).

    En 2010, la publication simultanée de livres de Volodine, Bassmann et Draeger jette un éclairage nouveau sur le système hétéronymique ; mais tout l’enjeu pour Volodine était de ne pas en faire un programme annoncé d’avance, mais de le révéler à un moment où il en existerait déjà un certain nombre de preuves concrètes, de traces.

     

    II. Le post-exotisme et le réel : engagement imaginaire

     

    1. L’espace hors temps

    Les personnages-auteurs de Volodine commencent leurs récits après des catastrophes qui ont battu en brèche leur rêve d’égalitarisme. Ils écrivent après avoir été vaincus, dans l’après temps, comme si l’histoire avait pris fin, et qu’aucune évolution n’était plus possible.

     

     

    Ce retour incessant au passé comporte une dimension autobiographique. Dans les années 1970, la révolution mondiale, le triomphe d’une société fraternelle ayant dépassé les conflits économiques, ont pu paraître possibles. « J’étais absolument persuadé que nous travaillions pour cela, tout en ayant conscience de l’échec terrible de l’Union soviétique. » À l’intérieur des murs de la prison, la collectivité post-exotique, qui vieillit peu à peu, prend la parole en regardant le présent à la lumière de ce passé révolutionnaire et humaniste.

    Volodine a recours à un filtre onirique qui altère le réel. Dans Le Post-exotisme en dix leçons, leçon onze, la section « Parlons d’autre chose », signée Ellen Dawkes, explique la présence de ce filtre par le risque permanent que courent les dissidents : ils ne veulent pas raconter leur expérience concrète, militante et militaire ; s’ils écrivaient le réel tel qu’il est, ils donneraient des indices à ceux qui les surveillent et se mettraient en péril. Faire semblant de crypter quelque chose pour égarer l’ennemi, c’est aussi un des principes de la prise de parole d’Ingrid Vogel dans Lisbonne, dernière marge  : « Le cryptage y est un geste poétique. L’objet crypté est beau en soi, mais ne cache pas une vérité qu’on devrait découvrir. »

    L’ennemi, lui, n’est jamais représenté. Volodine et les siens ne veulent pas faire de place à « tout ce qui peut être malveillant à l’égard du post-exotisme. Cela nous dégoûterait de mettre en scène de façon réaliste un maître, un patron, un chef de la police. » Le post-exotisme se range donc avec détermination du côté des perdants, des miséreux, des sous-hommes qui n’ont pas la parole à l’extérieur des murs. Le capitalisme apparaît en creux, comme une force écrasante, mais ne fait pas l’objet d’une représentation directe. Même les objets de la société de consommation sont rares ou absents, difficiles à acquérir, vidés de leurs fonctionnalités.


    Les personnages sont saisis dans un temps indéterminé. Et cette absence de datation conditionne aussi un certain rapport au monde matériel et technique : « C’est amusant, dit Volodine, de mettre en scène des humains qui sont nus face à la technologie. C’est aussi ce qui se passe dans les films de Tarkovski : les personnages y sont en face du mystère, en face de leurs interrogations métaphysiques. Ils n’ont aucun outil en poche. » Quand la technologie joue malgré tout un rôle, elle est appréhendée avec fascination et naïveté, comme un miracle.

     

    2. Une littérature de la dissidence, mais sans engagement politique

    Les fictions de Volodine ne constituent pas des textes engagés, appelant à l’action. Dans les dernières décennies de l’Union soviétique, la parole des écrivains pouvait avoir une force très grande quand elle était reprise à l’extérieur. « C’était une parole qui pouvait changer la position d’un gouvernement, ce qui fait que les dissidents étaient pourchassés, réduits au silence. » Mais l’évolution du régime communiste chinois depuis Deng Xiaoping a modifié le point de vue de Volodine sur les effets de l’engagement. « Quand j’ai lu Le Pays de l’alcool de Mo Yan, j’étais persuadé qu’il allait être envoyé au laogai, être zigouillé. Mais il ne s’est rien passé. Les Chinois avaient compris que la voix du poète était tout à fait inutile, ineffective pour changer la société. Les Chinois ont compris que la parole littéraire ne servait à rien, donc ils l’acceptent. Avec le recul, je me dis que plus on empêche une parole d’exister, plus elle est forte. C’est aussi dans des sociétés qui répriment mais qui ne tuent pas, comme l’Union soviétique de Brejnev, que la création artistique fleurit. »

    Le désir de subversion littéraire reste présent, mais la révolte passe par l’imaginaire. Platonov, Boulgakov sont des auteurs russes qui ont marqué Volodine. « Platonov introduisait le réalisme magique dans une littérature communisante. » Quand il commence à écrire à la fin des années 1970, Volodine ne se trouve pas beaucoup d’affinités avec les auteurs français contemporains, avec ce que les auteurs post-exotiques appellent « la littérature officielle ». Mais il se réjouit en revanche que depuis le début du 21e siècle, l’imaginaire soit redevenue une force prégnante dans la littérature française.

    De ce désir d’écrire une littérature étrangère en français témoignent les noms des personnages post-exotiques. Leurs prénom et nom n’appartiennent pas à la même sphère géographique. Ce geste participe d’un internationalisme, d’un projet cosmopolite d’abolition de toutes les frontières. Volodine travaille à partir des noms des victimes des camps staliniens, qui forment une base de données riche et triste à pleurer ; ou à partir des noms de peuples écrasés, victimes d’ethnocides ou de génocides. Ainsi le post-exotisme, contre les nationalismes, les négationnismes, les obscurantismes et les –ismes en tous genres, rend-il hommage aux disparus.

     

    III. De quelques affinités

    1. Images et sonorités

    Volodine insiste sur des influences et affinités innombrables, conscientes ou inconscientes, et sur l’absurdité qu’il y a selon lui à vouloir classer un auteur et un univers en le rangeant sous l’égide d’une influence unique. Il parle néanmoins volontiers de son goût pour le cinéma, en particulier celui de Tarkovski, et pour le cinéma asiatique dans le soin qu’il apporte à la composition des images. Le visionnage de nombreux films l’aide à travailler sur la création de paysages, notamment dans l’usage des tons noir et blanc. Il cite également le roman de Dos Passos Manhattan Transfer, qui l’a marqué dans ses effets de montage et dans sa capacité à créer une littérature épique.

     

    2. Le chamanisme, une grande source d’inspiration pour le post-exotisme

     

     

    Une source d’inspiration majeure, sur laquelle il convient de s’attarder, reste le Bardo Thödol. Pour en mesurer les effets, il faut d’abord revenir à la réalité de la prison, matrice du post-exotisme, d’où émerge une réflexion « non religieuse ». C’est dans la bibliothèque de la prison que l’un des détenus-écrivains a découvert le Bardo Thödol, le livre des morts tibétains. « Les prisonniers et prisonnières se sont pris d’amour pour ce texte et se réfèrent dans leur création à sa manière de fonctionner. » Le Bardo est constitué de conseils pour celui qui assiste l’agonisant, pour « celui qui va suivre le mort dans la mort ». Le décédé marche à travers le Bardo – le lieu d’après la mort – mais est accompagné par le lama qui lui indique les étapes du voyage. Au terme de celui-ci, le mort renaît dans une nouvelle matrice, via une nouvelle incarnation. Ce « livre magique » a été utilisé par les post-exotiques comme modèle, notamment dans sa manière d’abolir les distinctions de lieux, de genres, de pronoms, d’annuler les contraires. Il a également inspiré l’écriture de Bardo or not Bardo (Seuil, coll. « Fiction & Cie », 2004), construit sur un décalage entre ce que prévoit le lama et ce que voit le mort.

    Dès lors, les personnages des fictions post-exotiques peuvent être considérés comme des morts traversant le bardo du livre, qui reconstituent une histoire à partir de leurs fantasmes et ressentis du présent bardique. « La logique bardique anime et explique à elle seule ce qui par ailleurs pourrait passer pour des bizarreries ». Le chiffre 49 apparaît régulièrement dans les œuvres post-exotiques. Il correspond au nombre de jours de marche entre le décès et la renaissance. Certains livres, comme Des anges mineurs ou Terminus radieux, sont constitués de 49 sections. La littérature post-exotique toute entière prendra d’ailleurs la forme d’un ensemble de 49 ouvrages, un objet d’art qui se terminera par ces mots : « Je me tais ». « Après cela, ajoute Volodine, je crois que j’aurai justifié mon existence terrestre. » Il a jusqu’ici publié quarante titres, et avoue que la difficulté n’est pas de ne plus pouvoir s’arrêter, mais la menace de devoir s’arrêter trop tôt.

     

     

     

    Oui, nous avons perdu

    H ?mmage, par Victor Madelin

     

    Nul besoin de mentir. C’est un glas unanime qui sonne depuis les geôles. Et dans les songes des fous, et dans ceux des oiseaux, le verdict est tombé : oui, nous avons perdu.

    Certes, il y a bien longtemps que la défaite rôdait, comme un relent de césium dans la gueule d’un social-traitre, mais toujours est-il que. Il va désormais falloir compter sans l’espoir. Sans non plus cet idéal pour lequel nombre d’entre nous furent liquidés, et qu’on appelle, soucieux de noblesse, l’égalitarisme.


    Seuls aux branches des mélèzes, les rossignols brigands chantent l’oraison d’un monde où ne fleuriront plus que des potences ; leur ramage se disperse vers l’infini de la taïga. Il filtre, il s’insinue, traverse l’Orbise en ruines et gagne les oreilles des quelques âmes hagardes qui hantent encore la steppe. Les qualifier de « survivantes » serait très excessif. Car, pour ces mémés vengeresses, ces koulaks irradiés et cette poignée d’écrivains, le temps s’est enrayé. Par commodité, je ne m’attarde pas sur le cas des bonzes, des chamanes internationalistes, des révolutionnaires pourchassées et des Coréennes schizophrènes, ni sur celui des êtres hybrides, des herbes magiques et des moines soldats. Vous me comprendrez. Et quand bien même il s’agirait là d’un délire causé par les rayons gamma, grâce soit rendue aux Untermenschen qui portèrent, à bout de rêves, les ultimes soubresauts contestataires de l’humanité. Que dire maintenant des moyens employés ? Des miraculeuses combines qui frayèrent un chemin à ces voix d’après la dernière chance ? Concernant les narrats, les shaggas, les entrevoûtes et l’infinité de formes sous laquelle elles nous sont parvenues, force est de constater qu’il y va de littérature. Une oeuvre d’insoumission, qui désavoue fermement le sang de navet dont nous abreuve l’ennemi, et déploie, dans sa langue crypte, un redoutable appel à la mutinerie. Inutile cependant d’en chercher la trace écrite. À moins de vouloir rappeler le corps palimpseste de quelque déserteur en partance pour le Bardo Thödol, il faudra prêter l’oreille aux murmurats, tendre son trépas vers la Claire Lumière et apprendre à déchiffrer les signaux du cachot voisin.

    En des circonstances tenues secrètes, il arrive – très rarement – que l’une des voix post-exotiques se matérialise et se livre, dans la pure tradition de l’Agitprop, à une conférence musclée. Qu’elle intervienne revêtue des oripeaux de Lutz Bassman, d’Antoine Volodine, de Manuela Draeger ou de Iakoub Khadjbakiro importe peu. L’essentiel est qu’elle dévoile, à une assistance uniquement composée de sympathisants, certaines des recettes les plus confidentielles de sa majestueuse déroute. Comment prépare-t-on le pemmican ? Qu’advint-il du bon Khrili Gompo ? Le marxisme-léninisme est-il l’unique moyen de briser le cycle du Samsara ? Combien d’individus dans la commune Maria Schrag ? L’apnée narrative est-elle praticable en milieu non-ionisant ? Où se situe le Levanidovo ? Quel âge a exactement la Mémé Oudgoul ? Qu’en est-il d’Une insémination très, très artificielle ? De Sévère défaite avec bruit lancinant ? Une insurrection onirique est-elle envisageable ?

    Nous tenions à la remercier pour ceci ainsi que pour tout le reste. Et quand je dis « nous », je pense à tous ceux dont le plus ardent désir est de pratiquer une littérature de l’ailleurs qui va vers l’ailleurs et pour qui celle-ci est une base de repli, mais aussi quelque chose d’offensif, procédant du complot de quelques individus contre l’univers capitaliste et contre ses ignominies sans nombre.

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